
Le ministère de la défense dément avoir tué les populations civiles
Qui sont ces enfants ? Que leur est-il arrivé ? Pourquoi ? Quelque chose s’est sûrement passée à Ngarbu ? Selon plusieurs témoignages sur les réseaux sociaux, un assassinat de masse s’est produit le 14 février 2020 dans la localité de Ngarbu, arrondissement de Ndu, département du Donga-Mantung, région du Nord-Ouest, qui a fait plus d’une vingtaine de mort.
Des hommes armés,des soldats de l’armée camerounaise ou des indépendantistes ambazoniens se sont battus dans le village de Ngarbu. Faisant plus d’une vingtaine de personnes dont 14 enfants.
Selon les Nations Unies les 22 villageois tués vendredi, à Ngarbu, par des hommes armés serait plutôt un accident causé par des échanges de tirs avec des rebelles séparatistes. Ce qui a provoqué « l’explosion de carburant ».
En effet, le porte-parole de l’armée camerounaise affirme qu’en date du 14 février 2020 « un groupe de 06 éléments des Forces de Défense dont 04 militaires et 02 Gendarmes renseignés par des repentis a effectué une approche de reconnaissance nocturne à pieds vers une habitation de Ngarbu transformée en camp fortifié, véritable base logistique de marchandises illicites, de réception des armements et munitions de tous calibres, et de stockage et revente de stupéfiants ».
Cette « approche de reconnaissance » a permis de « mettre hors d’état de nuire 07 des terroristes présents sur les lieux ». Des échanges de tirs entre les éléments des Forces de Défense et les terroristes vont « se poursuivre jusqu’à l’explosion de plusieurs contenants de carburant, suivi d’un violent incendie qui va affecter quelques habitations voisines. Cet incendie a fait 05 victimes, dont une femme et 04 enfants », explique le communiqué du Capitaine de Frégate Atonfack Guemo, Chef de Division de la communication au Ministère de la Défense.
« Village de Ngar, Donga Mantung – La souffrance, la mort et le meurtre sont désormais la nouvelle norme. Comment en sommes-nous arrivés là où la vie humaine n’a plus de valeur? Nous devons tous, maintenant, rechercher #la paix avant que ce pays ne perde son âme. Je prie pour toutes ces victimes innocentes. #Cameroun », a réagi le bâtonnier Akere Muna sur Twitter.
La vérité de ce massacre demeure un mystère. L’armée ne nie pas son implication dans drame qu’elle qualifie de « malheureux accident ». Mais conteste les chiffres qui circulent sur les réseaux sociaux.
Interesting. The English version doest talk of collateral damage or the explosion of fuel tanks, rather "an unfortunate set up"
Two communiques about one incident. English version and French versions look different. pic.twitter.com/NnWD9gK481
— Moses Ngwanah (MNA) (@mosesngwanah) February 17, 2020
Augustin Roger MOMOKANA