Un incendie d’une voracité indescriptible a ravagé jeudi matin une boutique à proximité de la station Oil Libya, au cœur de la ville de Dschang.
L’incident est survenu quelques minutes seulement après le rétablissement du courant électrique dans la cité historique et universitaire la plus climatisée du Cameroun.
La ville de Dschang était dans le noir depuis mercredi soir. Lorsque les pluies ont, comme à l’accoutumé, servi de prétexte à Eneo pour couper le courant électrique.
Si les citoyens se plaignent de l’insécurité dans laquelle ils sont exposés du fait de l’absence d’électricité, il va sans dire que le retour brusque du courant a souvent été plus difficile à digérer. Ses dégâts dans les ménages et dans les services ne se comptent plus.
L’épicerie (vente de gros et détail de produits agroalimentaires et hygiéniques), la victime du jour, se trouve entre la Station services et l’immeuble abritant le Pari Mutuel Urbain du Cameroun (PMUC). En bordure de la régionale Dschang-Bamougoum.
Grâce aux secouristes du dimanche, l’incendie a été maitrisé ; mais l’on déplore des pertes énormes tant au niveau des marchandises que de l’infrastructure qui fait office à la fois de boutique et de magasin de stockage.
Cet incendie n’est que le énième d’une succession qui attriste régulièrement la ville de Dschang. Nous avons encore à l’esprit celui du mois de février dernier qui a ravagé une maison d’ »habitation et de nombreuses boutiques au niveau du Marché B.
Dschang ne dispose pas d’un dispositif professionnel d’intervention en cas de catastrophe malgré l’annonce faite par l’Etat sur la création d’une unité locale des sapeurs-pompiers.
A côté, il faudrait également déplorer l’environnement marqué par la difficulté pour les assureurs à convaincre les investisseurs de sa nécessité de souscrire une police d’assurance pour sécuriser son affaire.
Augustin Roger MOMOKANA