Ecrit par Augustin Roger MOMOKANA
On se déchire pour le regard ou pour les propos de madame la ministre ? Ce que les gens qualifient de gros yeux, ce n’est pas par hasard ce que les anciens appellent les yeux revolver ?
« Si le maire n’a pas de dialogue avec ses populations c’est qu’il n’y a pas de mairie hein. Si le maire met l’huile sur le feu, met le couteau dans la plaie : « la route n’est pas bonne ! » Il y avait quoi avant ? Il y a avait quoi avant ? Il faut faire attention ! Vous devez parler aux populations pour qu’elles soient reconnaissantes. Qu’elle soit reconnaissante pour ce qui se fait par la volonté du Chef de l’Etat. »
On est d’accord sur le fait que le regard de @CKetchaCourtes sur la population du Grand-Nord suintait le mépris. Elle a tourné ses yeux pour demander aux gens d’arrêter un peu ce qu’elle entend ici à Maroua-là. Avant il n’y avait pas de routes. Et maintenant que papy nous a donnés des routes neuves nous racontons partout que votre ville ne mérite pas ce genre de routes ?
Même comme ça, est-ce que c’est ce que les gens doivent faire à un ministre qui a seulement dit que avant il n’y avait pas de routes ? Et dans tout ça vous le faite à une mère ! À votre ressé. A une femme qui ne faisait que dire qu’on doit applaudir le geste de magnanimité du papy qui a bien voulu nous donner 25 km de route dans Maroua.
En tout cas, il peut arriver dans certains pays que la réhabilitation ou la construction des routes est une faveur à la population, même si c’est son droit de marcher aussi sur le goudron et un devoir du gouvernement de satisfaire à ce besoin. Cela ne signifie pas qu’il faille en faire un règlement de compte.
Les gens en veulent à madame le ministre parce qu’elle a dit ça. Elle-même dit qu’il y a rien de grave. Ce sont les manipulateurs qui ont transformé son propos en quelque chose qu’on ne comprend plus. « Il y a lieu de rappeler, pour s’en féliciter, que ces travaux concernent la réhabilitation de plus de 25km de la voirie à Maroua dans le cadre du Programme C2D, projet de développement des Villes Inclusives et Résilientes (PDVIR) en coopération avec la Banque Mondiale et du Budget d’Investissement public du MINHDU », dit-elle dans un communiqué.
Les gens menacent même la ministre alors qu’elle a exigé à l’entreprise qu’elle reprenne tous les endroits présentant les imperfections. Il s’agit d’amener les entreprises à respecter leurs cahiers de charge mais à bien le remplir de sorte que nulle n’ait à redire du travail qu’elles ont effectué.