
Cet article a été rédigé par Augustin Roger MOMOKANA pour le compte du journal en ligne Sinotables. Date de la mise en ligne 22 décembre 2021.
300 millions FCFA pour la production de l’Histoire Générale du Cameroun en six tomes. Ce livre est un ambitieux projet du ministère des Arts et de la culture.
Il s’agit d’une très bonne nouvelle pour le Cameroun tout entier. L’annonce de la rédaction de l’Histoire Générale du Cameroun, en 6 tomes, charrie des espoirs dans les différentes strates du pays. Même si aucune précision n’a été donnée quant à ce qui concerne le chronogramme de cette activité hautement scientifique.
Une liste du ministre des arts et de la culture, Ismaël BIDOUNG MKPATT, circule sur la toile. Elle dévoile les Universitaires désignés pour la rédaction de l’Histoire Générale du Cameroun. Ces professeurs titulaires et maitres de conférences sont chargés, chaque directeur et ses deux adjoints, de coordonner une équipe de rédaction dont les noms ne sont pas dévoilés.
La liste des responsables de ce projets éditorial est composée exclusivement des professeurs titulaires des universités et des maitres de conférences. Ils sont issus de disciplines aussi variées que l’histoire, la science politique, la linguistique, etc.
Le travail commandé ce 16 décembre 2021 par le ministre des Arts et de la culture sera rendu en 6 tomes. Chaque tome devant traiter d’une période spécifique. Ces périodes sont découpées dans un esprit qui pourrait masquer des réalités qui, mise en exergue, pouvaient permettre de mieux comprendre la crise sociopolitique qui fragilise l’unité nationale.
Ainsi, le Tome 1 traitera des Temps Anciens (des Origines au XVe siècle), le Tome 2 s’étendra du XVe au XIXe siècle, le Tome 3 de la seconde moitié du XIXe siècle à 1900-1961(Domination extérieures et luttes pour les indépendances), le Tome 4 Le Cameroun de 1960/1961 à 1984, le Tome 5 Le Cameroun de 1985 à nos jours, le Tome 6 Les grande figures de l’Histoire du Cameroun. On devait consacrer un tome aux Grands royaumes du Cameroun.
Les missions assignées à ces commissions sont précises : organiser le travail au sein des volumes, coordonner le calendrier des rédactions, s’assurer de la qualité scientifiques des contenus.
Si l’idée et le projet sont une excellente nouvelle pour le Cameroun, il va sans dire que le découpage pose quelques problèmes quand même. L’on se serait attendu, par exemple que le Tome 4 s’occupe de la période de 1945 à 1972, et le Tome 5 la période de 1972 à 1990, tandis que le Tome 6 parte de 1990 à nos jours.
Selon certains, si le ministre a eu la lumineuse idée du projet, mais il a manqué de stratégie idéale. Il lui aurait suffi de séquencer le travail, et d’en confier la rédaction aux départements d’histoire des universités d’Etat.
Augustin Roger MOMOKANA