Le mot du jour : patrimoine.

Il pleuvait, nous sommes abrités devant une boutique, à côté de la Place de l’indépendance. Un monsieur s’est interrogé sur ce « vieux truc » que l’on devrait raser. Il parlait de ce qui reste de la Tribune. Je me suis trouvé dans l’obligation de lui parler du patrimoine.

Le patrimoine c’est un bien que l’on a hérité du passé. Il peut s’agir d’un bien personnel, familial, communautaire, étatique. Ils sont la mémoire du passé et permet ainsi d’établir une relation entre les gens d’aujourd’hui et les gens d’hier.

Le bien peut être une maison, un vêtement, un bijou, une photo, un meuble, un livre, un objet d’art, une canne, un chapeau, une paire de chaussure, les archives, etc. Ce sont des biens ou patrimoines culturels.

A l’échelle des villes ou des Etats le patrimoine culturel est constitué des monuments, des sites archéologiques, des œuvres d’art, mais aussi par des traditions et des savoir-faire ancestraux, notamment les danses, la gastronomie, les thérapies, etc.

Outre le patrimoine culturel, nous avons le patrimoine naturel. Les paysages, les sites spécifiques, les cours d’eau, les réserves de faune, les réserves forestières, les espèces fauniques, etc. sont des éléments du patrimoine naturel.

L’on prend précaution des patrimoines en fonction de leur nature. Ainsi les patrimoines culturels ils ont installés généralement dans les musées. Les patrimoines naturels sont décrétés parc naturel, réserve de faune ou réserve forestière.

Le patrimoine culturel n’est pas un élément figé, mais il s’enrichit au fil des générations ou du temps, grâce aux nouveaux savoir-faire. Il ne s’agit pas de refaire ce qui a été fait, mais de créer de nouveaux objets adaptés aux préoccupations du temps.

Près de nous, à Dschang par exemple, nous voyons l’entrée du Marché qui symbolise l’entrée du palais royal dans la région des hautes terres de l’Ouest. Ce patrimoine mérite l’attention des autorités municipales et des populations en tout temps. Il est nécessaire de savoir que les patrimoines relèvent de la compétence des ministères des arts et du tourisme.

Certains patrimoines sont d’une importance qu’ils sont déclarés patrimoine de l’humanité. Cette labellisation leur donne une aura planétaire. Une considération qui leur vaut d’être protégés, entretenus et promus par l’UNESCO.

Près de nous, le Centre climatique de Dschang est doté d’une charge architecturale, historique, culturel, touristique, émotionnelle, économique et environnementale qu’il suffirait que les autorités lui accordent plus d’intérêt pour qu’il soit accepté et classé comme patrimoine mondial. L’initiative est locale, ensuite nationale, avant d’intéresser l’UNESCO.

Augustin Roger MOMOKANA