
Les problèmes de l’arrondissement de Nkong-Ni touchent à l’eau, au manque d’espaces cultivables, à la déviation par les agriculteurs et les éleveurs de la trajectoire des cours d’eau, à l’insécurité, au chômage et au « syndrome de mototaxi ». Le maire Dzouebeng a égrené le chapelet mercredi 29 novembre 2017, en accueillant le préfet Balungeli Confiance Ebune en tournée de prise de contact dans sa commune.
« On ne trouve plus de maçon. On ne trouve plus de menuisier » : le maire de la commune de Nkong-Zem dans son discours de bienvenue lors de la visite de prise de contact du préfet de la Menoua à Nkong-Ni a fustigé une activité qui apporte plus de mal à la société que du bien.
Si tous s’accordent que l’arrivée dans le marché des « motos chinoises » ont rendu accessibles les coins les plus reculés du pays, il va sans dire que les effets négatifs de ces motos chinoises sont nombreux : décrochages scolaire des jeunes, décrochages professionnels, désordre urbains, recrudescence du banditisme, accidents avec toutes les conséquences imaginables.
Il devient impossible, mieux difficile, d’avoir des artisans dans les villes comme dans les campagnes. De nombreux maçons, couturiers, menuisiers, ont mis la clé sous le paillasson pour se lancer dans la moto taxi. Tout comme de leur côté, les jeunes qui quittent les bancs ont pour principale destination la moto taxi.
D’autres maux existent qui rongent l’arrondissement de Nkong-Ni: la création anarchique et illégale des chefferies traditionnelles, la consommation du cannabis, la divagation des animaux domestiques, le mensonge et le mauvais usage des réseaux sociaux.
Face aux préoccupations soulevées par le maire porte-parole des populations, le préfet Balungeli Confiance Ebune a répondu que certains d’entre elles ont déjà un début de solution. Mais pour les surmonter, il est important que les populations et les pouvoirs publics conjuguent « les mêmes verbes ». Le préfet compte sur le concours de tous pour éradiquer les maux qui minent l’arrondissement de Nkong-Ni. « Le préfet que je suis est votre serviteur qui se veut un guide et un facilitateur », a-t-il rappelé.
Lors des intermèdes qui ont ponctué la cérémonie, le préfet, son état-major et les autres membres de sa forte délégation ont salué l’intégration de la communauté bororo. L’un des leurs, l’artiste musicien Yaouba Bouba a servi une prestation époustouflante.
Augustin Roger MOMOKANA