
Lettre du Sous-préfet au Régisseur
Des prisonniers souvent “libérés” pour aller en corvée dans les résidences ou dans les domiciles privés, pour en contrepartie jouir de cette opportunité de sortir des quatre murs.
Les prisonniers, certains, ont souvent trouvé le bonheur à obtenir des sorties pour aller exercer des corvées chez des personnalités. En contrepartie ils mangent et reçoivent quelques pièces de monnaie.
Curieusement des détenus d’une prison du Cameroun ont violé le deal. Contraignant les autorités à prendre des mesures radicales contre l’ensemble des prisonniers.
Le Sous-préfet de l’arrondissement concerné vient d’instruire le régisseur de prendre des mesures urgentes et radicales « l’effet d’interdire l’accès des prisonniers dans les résidences de l’Adjoint du Sous-préfet, du Régisseur, du Sous-préfet ».
Pour justifier sa décision, le sous-préfet fait remarquer que les prisonniers lui ont fait voir de toutes les couleurs : ils ont volé le téléphone de son épouse, ils ont volé ses poulets, ils ont volé son chien. Et plus grave, le prisonnier du nom de S. a procédé à des attouchements sur sa fille qu’il a tenté par la suite de violer.
Ces faits sont gravissimes certes, mais l’on se demande comment des personnalités qui perçoivent des dotations pour couvrir certaines charges, peuvent-ils préférer utiliser des prisonniers qui sont une main d’œuvre gratuite mais dangereuse ?
Augustin Roger MOMOKANA