
Où est passé Vladmir Poutine ? Les travaux du 15e Sommet des BRICS se sont ouverts mardi 22 août à Johannesburg en Afrique du Sud sans la moindre ombre du maitre du Kremlin.
Le Sommet se tient dans un contexte international marqué par la guerre russo-ukrainienne. Un conflit qui a fait de nombreux morts et des dégâts inestimables d’un côté comme de l’autre.
C’est dans ce contexte et face à la pression militaire russe sur son voisin ukrainien que la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt international contre Vladimir Poutine pour crime de guerre. Le ministre des affaires étrangères russe, Sergei Lavrov était attendu ce mardi matin.
Alors que le maitre du Kremlin demeure attendu à Johannesburg, ses homologues brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, chinois, Xi Jinping, le premier ministre indien, Narendra Modi, occupent déjà leurs appartements au pays de l’arc-en-ciel.
De source officielle, Vladimir Poutine n’a pas effectué pas le déplacement de Johannesburg. Il est intervenu par visioconférence. Qu’est-ce qui peut justifier cette décision de ne pas se déplacer alors que l’un des dossiers les plus chauds sur la table concerne l’élargissement de l’organisation ?
Parmi les pays dont la demande est étudiée avec beaucoup de sérieux figurent l’Algérie, le Mexique, l’Argentine, l’Iran, L’Iran, l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Indonésie, le Kazakhstan, le Nigeria et la Turquie. Ceux qui, comme l’Argentine, L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la Turquie et l’Indonésie ont voté contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont-il les mêmes chances que les autres ?
Outre la question de l’élargissement, l’autre dossier chaud qui retiendra les attentions est celui de la monnaie unique ou plus précisément de l’avènement d’un système d’échanges interne. Il s’agit pour le BRICS de se doter d’une monnaie unique afin de briser l’hégémonie et de détrôner le dollar qui est un instrument utilisé par les États-Unis pour les narguer et contrôler l’économie mondiale. Pour en arriver-là, les BRICS doivent mettre en place une « banque centrale et des règles harmonisés pour le marché commun ».
Le 15e Sommet des BRICS (Brésil Russie Inde Chine, Afrique du Sud) pourra émettre un avis favorable à certains postulants. Dans cette perspective de l’élargissement, des critères et les conditions d’admission ont été définis. Il reste désormais à étudier les dossiers au cas par cas. Disons que cela se fera sans complaisance, étant donné que la présidence des BRICS est russe.
Augustin Roger MOMOKANA