
Finira-t-on par ne plus solliciter la morgue ? Il s’y passe des choses horribles qui parfois alourdissent la peine des familles. Voici le cas que nous venons de vivre, et aucun nom ne sera cité afin que cette lugubre histoire interpelle davantage la conscience des autorités et l’attention des familles.
Il s’agit de la fin d’une femme de 36 ans, infirmière décédée le 25 octobre dernier dans sa maison dans un quartier de la ville de Yaoundé. Selon des sources proches de la défunte, la famille qui a souhaité être présente au moment de la préparation de la dépouille par les morguiers n’a pas été autorisée à accéder à la salle.
Le corps est venu de Yaoundé pour être inhumé à Baleveng dans le département de la Menoua. Il s’agissait du corps d’une fille dont ni les autorités qui enquêtent sur les circonstances de la mort ni la famille ne savent comment quelqu’un peut se trancher la gorge-nous n’avons pas dit s’enfoncer le couteau dans la gorge.
Une fois au village, les parents ont demandé à voir la plaie que s’est infligée leur fille. C’est à ce moment que certains membres de la famille qui avaient transporté le corps pour aller déposer à la morgue se rendent compte que la blessure apparait plus large qu’ils l’avaient trouvée avant.
Une autre curiosité. La bouche est fermé comme avec de la colle. On veut en savoir claire et découvre que la langue a été retiré et la bouche bourrée de coton. Et ce n’est pas tout. Le crâne a été ouvert et la moelle du cerveau retirée. Une fois de plus le coton. Ce n’est toujours pas tout. La cuisse a été cousue. En défaisant la suture, l’on se rend compte qu’elle n’est plus qu’un trou remplie de coton.
Ainsi, la fille qui « est donnée la mort en se coupant la gorge) a été charcutée lors de son séjour à la morgue. Qui en est l’acteur ? Le morguier surement. A quelle fin ? Les familles doivent être très vigilantes lorsqu’elles viennent sortir le corps à la morgue. Si on vous interdit l’accès comme cela a été le cas pour cette famille, il faudra une fois que vous avez récupéré votre corps veiller à la déshabiller sur place pour vous rassurer qu’il n’a pas fait l’objet d’un « pillage ».
Afin que la morgue ne soit pas désertée, l’Etat doit prendre de nouvelles mesures pour les travailleurs de la morgue. Un code d’éthique professionnelle.
Augustin Roger MOMOKANA