
« Nous sommes un pays riche, nous sommes un pays plein de moyens et d’intelligences, mais nous sommes aussi un pays où l’égoïsme a pris le dessus sur les valeurs de partage, de discernement et de responsabilité collective », écrit le Pr Shanda Tonme au Chef du Gouvernement du Cameroun.
Un gouvernement qui ne respecte pas les engagements pris n’est pas sincère. Les syndicats d’enseignants ont pour le seconde fois en une semaine refusé de s’asseoir à la table des négociations. Il estime qu’il y a déjà eu beaucoup de négociations sans que les promesses tenues soient accomplies.
Un gouvernement qui, face à des enseignements (Photo prise sur Réso)déterminé à poursuivre le mouvement « craie morte » en dépit des intimidations des autorités administratives mal inspirées, a cru devoir disqualifier le mouvement sous le prétexte que les collectifs OTS et OTA sont illégaux et par conséquent ne peuvent mériter aucune considération.
Un gouvernement malgré l’impact du mouvement craie morte sur les enfants, persiste dans sa démarche de « je m’en fous » alors qu’il n’avait qu’à payer les arriérés et indemnités des enseignants tel qu’avait décidé le Premier ministre à l’issue des négociations de 2022.
La crise est telle que le Cameroun qui a lancé son année scolaire 2023-2024 le 3 septembre s’est rendu déjà à 3 semaines de « craie morte », une situation qui met à mal aussi bien les enseignants que les enfants qui, conscient du retard, devront se préparer pour les cours de rattrapage espérant que le dénouement de la crise finisse par se faire.
« Quel Cameroun voulons-nous pour nos enfants » ? Cette interrogation de SHAMDA NTONME, Médiateur universel, dans une correspondance ouverte au Premier ministre Chef du gouvernent va-t-elle les émouvoir ? Il dénonce au passage l’utilisation d’autres corps des fonctionnaires de l’Etats, les moins outillés quand même, pour embastiller les enseignants.
« ne pouvons pas consciemment pousser les enseignants vers la morgue en consacrant des milliards pour l’évacuation de quelques favorisés à l’étranger et permettre à quelques autres de faire des courses dans les boulevards des cités américaines et européennes où par ailleurs ils vont donner naissance à leurs enfants pour préparer leur fuite quand ils auront tout gâter chez nous », fait remarquer le politologue.
Quel gouvernement au monde, qui n’est pas celui du Cameroun, pourrait rouler ses enseignants dans la farine comme c’est le cas depuis des dizaines d’années ? Quel gouvernement pourrait sacrifier l’éducation de ses enfants, son avenir, au profit des fonctionnaires dont les seules performances sont pavanées à bord des cylindrées ? Il y’a fort affaire pour sortir le Cameroun du ridicule et de l’impunité.
Augustin Roger MOMOKANA