
Procès en Appel à la Cour d'appel du centre
C’est 237online.com qui rapporte la triste histoire d’un entrepreneur condamné à mort par le tribunal militaire de Yaoundé pour participation à l’assassinat d’un Colonel de l’armée.
Cette histoire ressemble à celle de Joseph K. pour ceux qui ont lu le Procès de Franz Kafka.
Dadje Serge Durant, un jeune homme d’affaires camerounais installé en Guinée équatoriale est interpellé lors d’un séjour en 2006 au pays natal et condamné à mort le 02 septembre 2014.
Ce qui s’est passé pour qu’il en soit là.
Un colonel de l’armée camerounais est assassiné en 2006 à Yaoundé.
« C’est pendant sa détention préventive qu’il apprendra qu’il lui est reproché d’avoir pris part à l’assassinat d’un colonel d’armée et que cette thèse aura été le fruit d’une dénonciation d’un prisonnier en séjour depuis le 26 juin 2006 à la prison centrale de Kondengui », écrit notre source.
Curieuse accusation venant d’une personne qui n’a rien à avoir dans le dossier. Comment et pourquoi un prisonnier qui du fond de sa cellule a appris un meurtre peut-il citer un autre individu comme faisant partie des assassin ? Se connaissent-ils ?
En poussant leur enquête, les conseils de Dadje Serge Durant se sont rendus compte que le prisonnier qui a cité leur client était une de ses connaissances. Les deux hommes avaient eu des démêlées lors d’une opération de vente de véhicule quelques années plutôt. Cet « ami de Serge aurait donc juré qu’il aurait la » peau » de ce dernier à tous les prix. »
Leur démonstrations, ainsi que les témoignages de la famille de la victime, le colonel de l’armée, n’ont pas suffit pour faire changer d’opinion aux juges du tribunal militaire de Yaoundé. C’est ainsi qu’après 8 années d’un procès extraordinaire, Dadje Serge Durant écopa le 02 septembre 2014 d’une condamnation à vie.
Malgré sa condamnation à mort, Dadje Serge Durant garde sa sérénité et croit en un retournement de la situation. Lors de son mariage célébré dans la prison centrale de Kondengui, avec celle qui était déjà sa fiancée au moment de son arrestation, il prit les mains de sa dulcinée et lui déclara :
«Je crois en la Justice camerounaise. Ma chérie je t’ai toujours demandé de garder confiance en Dieu et en la justice. Tu sais que je suis innocent et ma famille aussi. Je sais qu’un jour, la même justice qui s’est trompée en me condamnant à tort va réparer cette injustice en me redonnant ma liberté » .
Dadje Serge Durant, l’un des prisonniers les plus aimés de Kondengui n’a jamais baissé les bras. Ses avocats et lui se battent pour que justice soit enfin rendue. Et ce jeudi 20 juin 2019, ils seront à la cour d’appel militaire du Centre. L’on espère qu’entre temps les magistrats ont profondément réexaminé son cas.
Augustin Roger MOMOKANA avec 237online.com