
Le Congo est indigné suite à la vente aux enchères, par les autorités judiciaires françaises, de l’avion affecté aux déplacements du président Dénis Sassou-Nguesso.
Le Falcon 7X d’une valeur de 54 millions d’euros a été liquidé à seulement 7,8 millions d’euros en quelques secondes.
L’argent perçu sera reversé à une société du BTP appartenant à un homme d’affaires anglo-libanais. L’homme réclamait sans suite, depuis des années, une dette auprès de l’Etat congolais.
Selon Thierry Moungalla, « la République du Congo utilisera tous les moyens de droit pour obtenir que le juge finisse par dire le droit. Et nous espérons obtenir gain de cause à tous les niveaux où cette affaire sera portée », a indiqué le ministre congolais de la communication et des médias.
En attendant le Congo, par son ministre des Affaires étrangères, a rappelé Madame Bodoni, l’ambassadeur de France à Brazzaville, pour lui marquer l’indignation de l’Etat congolais suite à la vente aux enchères d’« un avion appartenant à la République du Congo, servant d’avion de commandement du Président de la République, portant les armoiries du Congo, le drapeau national. »
« Dans la coutume internationale, dans toutes les conventions qui ont été signées par les Etats dans le monde, il y a un principe : c’est l’immunité des biens qui appartiennent de manière souveraine aux Etats. Par exemple une ambassade qui se situe dans un pays étranger ne peut pas être saisie, par exemple, en principe, un compte bancaire appartenant à une ambassade à l’étranger ne peut être saisi ; de même, par extension, un avion appartenant à l’Etat congolais et mis à la disposition du président et exclusivement à sa disposition ne peut pas être saisi ni encore moins vendu», a expliqué le ministre Thierry Moungalla.
Rappelons que cette vente aux enchères intervient aussi dans un contexte de relations tendues entre Paris et Brazzaville. La France reproche Denis Sassou-Nguesso de s’être littéralement tourné vers la Chine et la Russie ces derniers temps. Vendre l’avion du présidentiel serait à la fois un règlement de compte et un coup de nerfs relativement à la déconvenue que la France essuie au Sahel.
Une belle occasion de régler les comptes une bonne fois pour toute
Augustin Roger MOMOKANA