
Le coup d’envoi de la 9e édition du Festival International du Film éducatif de Dschang, Festival Komane, a été lancé jeudi 2 février 2023 dans la cité universitaire à l’Ouest du Cameroun.
C’est la salle Manu Dibango de l’Alliance Franco-Camerounaise qui accueille l’événement. Et elle était bondée d’élèves et d’enseignants venus du Lycée Classique, du Lycée Bilingue de Zenmeh, du COPLAR et de Menoua Espoir Collège.
En ouverture, les élèves du Lycée Bilingue de Zenmeh ont présenté un sketch sur la dot. Puis a suivi la présentation du trophée komane, avant l’ouverture des projections.
Pour cette première journée, le public, près de 350 personnes, a eu droit à six projections dont « Une vie perdue » du réalisateur camerounais Gabin ETEME, « le 17 août à 17 heures » du français Patrice GUILLAIN, « Altruiste » du marocain BLAL TOUIL, « Frida » du Camerounais René ELOME, « ADHOKA » de la congolaise Amida Suzanne BALEGA.
« En tant qu’ancien coordonnateur des APPS, en tant que chargé des activités post et péri scolaires nous ne pouvons que être intéressé par tout ce qui concerne l’art. Et aujourd’hui, avec l’APC, il est question d’amener les apprenants à être pratiques sur le terrain. Et, étant donné que le marché de l’emploi est rare en ce qui concerne l’Etat, que demain ces apprenants puissent être capables de s’auto-employer. Et c’est ce qui nous a poussés à ce que nos enfants puissent avoir un pan pour le cinéma. Nous disons merci au Festival Komane et à son directeur pour les enseignements qu’ils ne cessent d’apporter à nos enfants. »
Présent à cette cérémonie d’ouverture, le proviseur du Lycée de Zenmeh a exprimé sa joie et surtout sa détermination à tout mettre en œuvre pour faciliter l’éclosion du cinéma éducatif dans l’établissement dont il a la charge.
D’ailleurs, une série est en cours qui implique les élèves et enseignants de ce lycée au sud de la ville de Dschang. Ce qui est une conséquence du partenariat avec l’Association des Jeunes acteurs du Cinéma camerounais (AJACC) et la maison Komane Film.
« De plus en plus, la jeunesse qui représente un fort potentiel démographique doit être assez éduquée. Et le film « Altruisme » les a suffisamment éduqués. J’ai beaucoup aimé son message. Contrairement à celui d’ « Astuces » qui est beaucoup plus orienté vers les adultes. »
Pour sa part, le ministère de la Jeunesse et de l’éducation civique par la voie de MEZA MIKA Hermine Irène, cheffe service de la vie associative et de la participation des jeunes à la délégation départementale du MINJEC, a loué l’initiative de Komane Film et souhaité que cette structure accompagne la délégation du MINJEC dans ses efforts d’éducation, sensibilisation et de conscientisation de la jeunesse.
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— Momokana Augustin Ro (@ARMomokana) February 2, 2023
Ce vendredi, le Lycée bilingue de Zenmeh accueille l’équipe du festival pour deux grandes activités : l’initiation aux gestes de premiers secours animée par Docteur Armand NGHEMKAP, médecin urgentiste à Soisson en France, et une série de projections suivi des échanges avec les réalisateurs.
Gabin ETEME, réalisateur du film « Une vie perdue », se réjouit d’avoir été sélectionné par le jury du festival international du film éducatif de Dschang. « Le message est basé sur la sensibilisation sur les grossesses précoces et indésirées. Non seulement il attire l’attention de la jeune fille sur les dangers auxquels elle s’expose en ayant une sexualité précoce et incontrôlée, mais aussi elle interpelle les parents à ne pas combler les besoins de leurs enfants tout en les poussant à se livrer à la prostitution », a-t-il confié à Sinotables.
FOTSAP Gloria, élève au Lycée Classique de Dschang n’est pas rentrée bredouille de cette cérémonie d’ouverture. Elle raconte à Sinotables son gain de la journée : « J’ai assisté à toutes les projections de cette première journée du festival. Et le film qui m’a le plus marqué c’est « Frida ». Parce qu’il nous parle trop du comportement d’une fille avec son père, et vice-versa. Il s’agit d’un film très mouvementé. Une fille ne doit pas cacher ses problèmes à ses parents, une femme ne doit pas être trop soumise à son époux ; et un père ne doit pas se comporter comme celui que j’ai vu dans ce film. C’est un monument en tant que film. Les autres films n’ont pas démérité, mais j’ai fait mon choix. »
Augustin Roger MOMOKANA
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