
Selon Africa Agri forum Live, 85% de la population africaine vit en zone rurale. D’où l’engagement du leader mondial des télécommunications, Huawei, d’apporter des solutions technologiques innovantes pour la connectivité rurale de l’Afrique. Le même forum renseigne que l’Afrique à elle seule représente 60% des terres arables mondiales. Malgré ce fort potentiel, le continent importe massivement, malheureusement, ce que consomme sa population. Le riz, le sucre, le blé, l’huile végétale, etc. Politique qui éloigne tout effort visant la sécurité alimentaire. Pour inverser la pratique actuelle des mesures idoines devront être prises.
Dans la perspective de juguler cette crise, une vidéoconférence vient d’être organisée via Africa Agri forum Live. Son thème, “Comment ces startups peuvent-elles révolutionner l’agriculture africaine ?”. Ce webinaire sur la digitalisation de l’agriculture sur le continent avait pour modératrice Charlotte Libog d’Afrique Grenier. Les participants ont partagé leurs réflexions sur les voies et moyens pour relever les défis de la sécurité alimentaire en Afrique. En convoquant les technologies de l’information et de la communication.
le webinaire du 5 mars a réuni des personnalités de premier plan dont le ministre camerounais de l’Agriculture et du développement rural (MINADER) Gabriel MBAIROBÉ, le Vice-président chargé des Relations publiques pour l’Afrique Subsaharienne Huawei Northen Africa Region, Loise TAMALGO, le Senior Vice-Président West Africa d’ OCP Africa, Moulay LAHCEN ENNAHLI, ainsi que la Commissaire de l’Economie rurale et de l’Agriculture à la Commission de l’Union Africaine ( UA), Josefa Leonel SACKO.
« L’Afrique (…) C’est la terre de l’avenir. Il y a beaucoup à faire. Pour nous (Huawei, Ndlr), la technologie est au service du développement de l’homme. Dans notre stratégie, une bonne part est affectée à l’atteinte des Objectifs de développement »; a expliqué Loise TAMALGO de Huawei, avant d’enfoncer, « La Covid-19 a déjà aggravé la chaîne d’approvisionnement. 650 millions de personnes vivent dans la précarité alimentaire ».
A travers Africa Agri forum Live, Huawei Cameroun et les autres intervenants sont tombés d’accord sur la nécessité de fournir des solutions technologiques appropriées au continent. Ils ont suggéré, entre autres, une application qui permette d’identifier et de mieux gérer les plantes. Ceci dans le but de faciliter la modernisation de l’agriculture en Afrique.
« La technologie et les innovations numériques ouvrent un vaste potentiel inexploité aux agriculteurs, aux investisseurs et aux entrepreneurs pour améliorer l’efficacité de la production et la transformation alimentaire en Afrique », a déclaré S.E Josefa Leonel C. SAKO, Commissaire chargé de l’Agriculture, du Développement rural, de l’Economie bleue et de l’Environnement durable à l’Union Africaine.
Déjà conscient de l’enjeu des technologies pour le développement de l’agriculture et de l’artisanat, le Cameroun envisage de doter 40 000 villages de moyens de télécommunication, et de mettre à la disposition du public une offre d’accès internet de 2 Mégabit/Seconde dans toutes les villes ayant une centrale numérique et de multiplier par 50 le nombre d’emplois directs et indirects… c’est en tout cas l’idée que transpire la stratégie sectorielle des TICs.
Le MINADER a présenté l’ensemble des actions en cours d’implémentation. Elles concernent le volet de la formation, celui de l’accompagnement des jeunes startups; celui du développement d’une chaîne de valeur à l’instar de la Bourse des valeurs agricoles en gestation. Cet effort du gouvernement camerounais vise à impulser une agriculture de 2nde génération ; dans le but non seulement de résoudre le problème de la pauvreté ambiante, mais aussi d’éradiquer l’épineuse crise de la faim qui n’épargne pas une bonne partie de la population. Ce faisant il honore ses engagements internationaux, notamment l’accord de Malabo et la vision de l’Union Africaine à l’horizon 2063.
Ainsi, le Cameroun voit d’un très bon œil et encourage les efforts du géant mondial des télécommunications pour l’Agriculture. D’ailleurs, le ministre Gabriel MBAIROBÉ n’exclue pas un partenariat plus poussé avec l’équipementier High-tech chinois, déjà présent au Cameroun dans d’autres segments dont la formation professionnelle de haut niveau via un accord de partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur (MINESUP).
Sur le plan continental, il est bon de savoir que lors de la 33ele assemblée générale de l’Union Africaine les Chefs d’Etat et de Gouvernement « ont adopté la stratégie de transformation numérique en Afrique dans laquelle l’agriculture numérique a une place de choix ». Il s’agit donc pour Huawei de transformer la décision des Chefs d’Etat en action concrète car, selon S.E Josefa Leonel C. SAKO, « La technologie et les innovations numériques ouvrent un vaste potentiel inexploité aux agriculteurs, aux investisseurs et aux entrepreneurs pour améliorer l’efficacité de la production et la consommation alimentaire en Afrique… De l’agriculture de précision à une chaîne d’approvisionnement alimentaire efficace, cette technologie pourrait apporter un avantage économique, social et environnemental majeur (…) »
Un avis qui vient donc conforter la vision et l’engagement de Huawei. Aussi, la multinationale chinoise a été invitée à envisager une application qui permette d’identifier et de mieux gérer les plantes. Ceci dans le but de faciliter la modernisation de l’agriculture en Afrique.
Africa Agri forum Live est une plateforme dédiée aux stratégies visant à booster le secteur agricole en Afrique. Huawei quant à lui s’est déjà positionné comme étant un grand partenaire au développement des Technologies de l’information et de la communication en Afrique.
Augustin Roger MOMOKANA