
Fabriquer au Nigeria ? Rassembler au Nigeria ? Proforce Compagny Limited est une société nigériane spécialisée dans le matériel militaire. Le Rwanda et la République Centrafricaine, la Côte d’Ivoire ont déjà achetés des véhicules blindés chez elle. Proforce envisage déjà l’ouverture d’une usine à Kigali.
Elle ne fabrique pas seulement les blindés. Proforce fabrique également des armes dont Beryl M762 qui est un fusil d’assaut. Des Mortiers et grenades à main 81-mm, des casques de protection et des casques pare-balles portables.
Cet article a été rédigé par Augustin Roger MOMOKANA pour le compte du journal en ligne Sinotables. Date de la mise en ligne 17 septembre 2021.
A ceux qui croient devoir dire qu’il s’agit d’assemblage, topwar explique : « Proforce a créé le premier prototype basé sur le camion Tatra 2.30 TRK 4×4. Une fois le développement achevé, le prototype de MRAP a passé des tests approfondis dans l’armée nigériane, notamment dans la zone opérationnelle du nord-est du pays, bourrée de rebelles. »
A l’issue du test, à la demande de l’armée nigériane, des améliorations ont été faites, notamment pour l’ « augmentation de la garde au sol, le remplacement de pare-brise individuels par un pare-brise blindé solide pour améliorer la visibilité et l’installation d’un nouveau système de communication par un fournisseur anonyme. »
Un véhicule ARA est blindé conformément à la norme STANAG Level 4. Il pèse 19 tonnes et est équipé d’un moteur diesel Cummins d’une puissance 370, couplé à une transmission Allison. Il transporte jusqu’à 12 dont le pilote et le tireur.
Un concurrent africain, comme l’Afrique du Sud, aux constructeurs occidentaux
Lorsque dans le NOSO des sécessionnistes réussissent à fabriquer des armes artisanales capables de mettre en déroute les véhicules militaires, il faut se dire que parmi ses indépendantistes il y a de la graine à exploiter.
Veiller à l’intégrité d’un territoire signifie disposer des moyens humains et matériels appropriés. Tous les États du monde ne rêvent que de pouvoir être capables de se protéger et de se défendre en cas d’attaque extérieure.
Et, en voulant se protéger il est tout aussi conseillé de pouvoir se donner les moyens nécessaires. Généralement les États considèrent le chemin de la facilité. Celui qui consiste à acheter le matériel militaire aux grandes puissances.
Vous avez vu combien la France s’est déboussolé ce 16 septembre 2021, lorsque l’Australie a décidé d’annuler sa commande de douze sous-marains dérivés des Barracudas français. Elle aurait pu rapporter au pays d’Emmanuel MACRON la rondelette somme de 56 milliards d’euros.
Cette résiliation de contrat, due à la modification de ses priorités de l’heure par l’Australie, n’est digérable en France. Renault Muselier a demandé « à l’Union européenne la suspension des négociations sur l’accord de libre-échange Australie/UE ». Mais cela ne va pas remettre sur la table le « contrat historique avec la France et Naval Group ».
Cela dit, les puissances militaires occidentales considèrent l’industrie de l’armement comme leur propriété. Parce qu’elle est un argument pour soumettre les « faibles » ou les « pauvres ». A l’instar des firmes pharmaceutiques qui manœuvrent afin que l’Afrique ne dispose jamais d’une industrie concurrente.
Augustin Roger MOMOKANA