
La Commune de Santchou a les pieds dans l’eau, mais cette eau qui favorise la pratique de nombreuses spéculations agricoles, est par moment cynique et handicapante pour le mouvement des personnes.
Santchou a les pieds complètement dans l’eau. Il s’agit des eaux d’inondation résultant d’une pluviométrie dense et longue dont l’impact sur les rivières ménoua et nkam n’est plus à démontrer.
Non seulement ces fortes pluies ont accentué le préoccupant problème d’inondation des plantations et des zones d’habitations, mais aussi elles entravent les déplacements des personnes.
A l’heure qu’il est, certains villages à l’instar de Tawang, Mbôngo, Fongwang, etc. ne sont plus accessibles par voiture ordinaire ou à moto. Les populations doivent rester chez elles ou mettre leur vie en péril pour rallier le centre urbain à pieds. Ce qui n’est pas facile.
Pour les zones encore accessibles, le prix du transport a triplé. De 800FCFA l’on est passé à 2000FCFA pour partir du centre-ville de Santchou pour Ngwata. Certaines destinations dépassent 10000 FCFA pour des distances de moins de 40 km.
En vue de limiter les peines des populations, le maire de la commune de Santchou, François NGOUBENE, a pris un arrêté suspendant la circulation des camions sur les tronçons Nden-Efoungouo – Ngwatta-Ntiem – Echiock « en raison de la dégradation avancée de ces routes ».
Cette mesure s’est avérée nécessaire et incontournable. Dans la mesure où l’exploitation des carrières de sable est une source importante de recettes pour la Commune de Santchou.
Augustin Roger MOMOKANA