
Prolongations du Grand dialogue national
L’une des recommandations bruyantes du Grand dialogue national fut d’accorder un statut particulier/spécial aux deux régions anglophones du pays, à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
S’appuyant sur l’article 62, al. 2 de la Constitution de 1996, un groupe de travail a proposé le changement de la dénomination République du Cameroun. Il propose de remplacer République du Cameroun par République Unie du Cameroun.
Par ailleurs, ce groupe de travail définit, dans un document de sept pages, les grands particularismes des deux régions anglophones : Chambre des députés, Chambre des chefs traditionnels, Système judiciaire spécial, création dans les universités de Bamenda et Buea des Facultés de management public ou d’administration publique, les gouverneurs élus, un système éducatif local, la police, les gardiens de prison formés au niveau local, etc.
Ceci, explique l’équipe dont font partie Agbor Balla, Eric Chinje, Eno Chris Oben, Bishop Caroline Vando, Daniel Abwa Akwo et bien d’autres, ceci vise à protéger les droits des minorités et de leur garantir la chance de jouir des mêmes opportunités que les Camerounais des huit autres régions.
Le document soumis à la sanction du Chef de l’Etat a été proposé par une équipe de compatriotes d’expression anglaise. Il a vocation de ramener le Cameroun à la situation d’avant le 1er octobre 1961, date de la réunification.
Cette proposition ne manque pas de stratégie pour mettre un terme à la crise anglophone d’une part, et pour pousser le régime Biya à la porte parce qu’il est susceptible de provoquer le soulèvement d’autres peuples, à l’instar des haoussas d’autre part.
Augustin Roger MOMOKANA