
Des percussionnistes et des danseurs du monde entier ont envahi la ville de Dschang. Pendant quatre jours nous allons nous régaler de leurs arts impressionnants.
Des promoteurs culturels de renom venus d’Europe et d’Afrique : Kertin ORTEMEIER (Africologne, Allemagne), Fabienne AUCANT (Charleroi Danse, Belgique), Pierre THYS (Théâtre national de Bruxelles, Belgique), Bill KOUELANY (Ateliers Sahan, République du Congo), Fabian LETTOW (Kainkollektiv, Allemagne) sont présents à Dschang.
Ces personnalités culturelles sont les témoins de la 6e édition de la Biennale Internationale MODAPERF ouverte jeudi 16 novembre 2023 à la place des fêtes de Dschang. Elles sont venues découvrir ce qui se fait à Dschang sur le plan culturel pour, en retour, voir comment donner de la visibilité aux artistes de la biennale internationale MODAPERF.
« Je suis très impressionnée par ce que j’ai vu ce matin à la cérémonie d’ouverture. Il y a eu cette performance collective qui a rassemblée tous les artistes qui vont performer. Puis les artistes de Brazzaville ont improvisé une performance d’ensemble incroyable par la virtuosité technique, le travail du groupe très très beau».
Fabienne AUCANT de Charleroi Danse ne cache pas sa joie lorsqu’elle est invitée à poser un regard de professionnel sur le lancement des activités de cette édition de la biennale. Il s’agit d’un véritable succès.
Elle s’est déroulée en deux tableaux : une « bête » chorégraphie d’ouverture sous les percussionnistes des Ateliers SAAM BB de Congo Brazzaville et une performance rituelle de Toutou le Conteur (artiste conteur et performeur camerounais résidant à Bafoussam) à l’Entrée du marché « A » de Dschang.
Le la de l’ouverture a été donné par l’exécution de l’hymne nationale du Cameroun. Exécution faite par un carré des élèves du Lycée Bilingue de Zenmeh. Décidément, ce lycée est de tous celui qui participe aux festivités culturels dans la ville de Dschang.
La 6e édition de la Biennale Internationale MODAPERF se tient à Dschang jusqu’au 19 novembre. Elle a pour thème : « L’A(e)ncre mémoires : territoire, corps et développement local ».
Ainsi pendant la biennale, une vingtaine d’artistes et de compagnies artistiques d’Afrique et d’Europe mettent réécrivent l’histoire, évoquent les mémoires dans le but d’impulser une nouvelle dynamique du développement local.
« Ce qui me plait c’est découvrir d’autres territoires de création différents de ceux auxquels nous avons l’habitude en Belgique avec pour objectif de présenter aussi en Belgique ce qui se crée au Cameroun ». Sous cet angle Pierre THYS, le directeur du théâtre national de Bruxelles, aura des difficultés pour opérer des choix. Les compagnies présentes à la biennale de Dschang sont professionnelles dans l’âme.
La Biennale Internationale MODAPERF est une initiative de la Compagnie Zora Snake. Elle a bénéficié de nombreux soutiens dont celui de l’ambassade de Belgique au Cameroun, de l’Ambassade de France, de la Commune de Dschang, de l’Institut Français du Cameroun, de l’Alliance franco-camerounaise de Dschang, du Théâtre National Wallonie de Bruxelles, de Charleroi Danse.
Augustin Roger MOMOKANA