
« Aujourd’hui, il faudrait comprendre que les populations ne vont pas dans le parc pour se distraire, mais elles y vont pour se nourrir. Donc, nous voulons leur dire : ‘’vous pouvez satisfaire vos besoins au quotidien sans dégrader le parc’’ », a planté René KAAM de l’INBAR.
Comment accroître la résilience des communautés locales au changement climatique ? Telle est l’objet qui mobilise à l’université de Dschang et pour quatre jours, du 27 au 30 septembre 2023, une vingtaine de participants issus des parcs nationaux de la Benoué, de Waza, de Kimbi Fungom.
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— Momokana Augustin Ro (@ARMomokana) September 27, 2023
« Cette formation vise à améliorer le système de vie des populations du Parc de Kimbi-Funkom. Non seulement elle va permettre la création d’emplois, mais elle va aider à la lutter contre le changement climatique. Ces femmes et ces jeunes qui vivent dans et autour du parc vont, dès leur retour de Dschang, prendre leurs communautés en main afin de leur transmettre les savoirs acquis pendant la formation », a expliqué Walter Ashu Egbe, le conservateur du parc national de Kimbi- Funkom, à Sinotables.
Ainsi pendant quatre jours, sous la conduite de l’International Bamboo and Rattan Organization (INBAR) et des experts du département de Foresterie de Faculté d’agronomie et des sciences agricoles de l’Université de Dschang, les participants composées pour l’essentiel des riverains des parcs nationaux de la Benoué, de Waza et de Kimbi-Fungom seront outillés sur les mécanismes de relèvement de leur standard de vie à partir des ressources naturelles non ligneux, sans contribuer à la dégradation de l’environnement.
Il est question de partager avec ces hommes et femmes des procédés pour une exploitation raisonnée des ressources naturelles dans l’intérêt de leur survie, mais tout en préservant leur environnement de la crise climatique dont l’une des conséquences les plus inquiétantes, selon le conservateur du parc national de Waza, est la dégradation du sol.
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René KAAM est le directeur INBAR. Selon lui, « la formation des formateurs que nous organisons ici à Dschang avec la supervision du service de conservation de Kimbi-Funkom vise à renforcer les capacités, des populations qui vivent dans et autour des parcs, sur les différentes techniques à savoir comment faire pousser le bambou, comment le gérer et comment l’utiliser pour faire de l’argent, que ce soit dans l’ameublement, que ce soit dans le charbon, que ce soit dans les objets d’art, que ce soit dans la construction », a-t-il expliqué à Sinotables.
Le projet ACREGIR dont l’implémentation est assurée par l’INBAR a été mis sur pied par le ministère de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable (MINEPDED), en partenariat avec le FIDA et de l’accompagnement financier du Fonds d’adaptation mondial. Ce projet concerne les trois parcs mobilisés à l’université de Dschang dans le cadre de l’atelier de formation des formateurs.
En gros, l’atelier de Dschang va permettre de renforcer l’effort de conservation tout en créant des moyens de subsistance durable pour les populations. Ainsi, le projet ACREGIR s’est fixé comme objectif chiffré d’impacter 8800 personnes dont 60% de femmes et 40% de jeunes. Dans les trois parcs concernés.
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Pour sa part, le professeur TCHAMBA Martin, chef de département de Foresterie en faculté d’agronomie et des sciences agricoles à l’Université de Dschang s’est félicité du choix porté sur l’université de Dschang pour accueillir cet atelier. Égrenant quelques faits d’arme de l’institution en matière de vulgarisation du bambou de chine. Les efforts sont faits, grâce à INBAR, pour que dans les années à venir le Cameroun compte parmi les grands producteurs de bambou.
Augustin Roger MOMOKANA