
Les syndicats du secteur de l’éducation réuni le 4 octobre 2023 ont décidé de durcir le ton, appelant à une grève générale du 9 au 13 courant d’une part, invitant par ailleurs le gouvernement à convoquer le « Forum national de l’Education » et « que la dette due par l’Etat aux enseignants soit payée à bref délai » d’autre part.
L’intersyndicale de l’Education dans un préavis de grève déposé le 18 septembre dernier, « Les solutions apportées aux questions financières susmentionnées se font en mode sapeur-pompier, ce qui permet juste de panser les plaies visibles tout en occultant les blessures cachées. Ces solutions provisoires ouvrent ensuite un boulevard à de nouvelles crises. »
Après le préavis de grève du 18 septembre, l’intersyndicale de l’enseignement annonce un mot d’ordre de grève à partir de lundi 9 octobre et ce pour toute la semaine.
Le mot d’ordre de grève concerne les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire. Sur l’ensemble du territoire national.
Selon les signataires du mot d’ordre de grève réunis mardi le 4 octobre 2023, « le gouvernement n’a pas encore pris la mesure de l’ampleur de la crise qui touche de plein fouet les enseignants et l’éducation. »
En conséquence, l’intersyndicale demande aux enseignants d’observer du 09 au 13 octobre 2023 un « premier arrêt total d’activités pédagogiques comme d’encadrement.»
Aussi les enseignants devront ne pas se présenter à leur poste de travail, mais rester à la maison. D’où l’appel aux parents : « Par conséquent, les parents sont invités à garder leurs enfants à la maison durant cette période. »
En outre, l’intersyndicale qui espère que le gouvernement prenne rapidement cause pour la gravité des revendications des enseignants, invite ces derniers « à rester attentifs aux prochaines communications (…) pour la suite en fonction des tractations avec le Gouvernement. »
Rappelons que le mot d’ordre fait suite à un préavis de grève en date du 18 septembre. Lequel a mis en branle près d’une dizaine de membres du gouvernement dans le cadre d’une conférence de presse où il a été question de d’égrener les différentes mesures prises par les différents départements ministériels.
Une sortie que les enseignants n’avaient pas du tout appréciée. D’ailleurs, elle n’a pas apporté de réponse à leurs revendications, notamment l’apurement des arriérés. Aussi « Que la dette due par l’Etat aux enseignants soit payée à bref délai ».
La Journée internationale de l’enseignant se tient ce mercredi 5 octobre. Le thème arrêté par l’UNESCO est « Les enseignants dont nous avons besoin pour l’éducation que nous souhaitons : l’impératif mondial de remédier à la pénurie d’enseignants ». Il s’agit de mobiliser les différents acteurs sur « l’importance de stopper le déclin du nombre d’enseignants, puis de commencer à augmenter leur nombre. »
Augustin Roger MOMOKANA