
« La formation initiale est d’une durée de deux (02) ans, pour les candidats titulaires du diplôme de fin de second cycle de l’enseignement secondaire général ou technique ou d’un diplôme reconnu équivalent », relève le décret présidentiel publié le 4 octobre 2023.
Un décret du président de la république du Cameroun revoie les conditions d’entre dans les écoles normales d’instituteurs. Les concours sur BEPC ou Probatoire n’existent plus.
Seuls les titulaires d’un baccalauréat pourront désormais prétendre à la formation aux corps des instituteurs. Avec cette réforme la formation passe d’un an à deux ans.
Ainsi l’on constate que la mesure présidentielle vise, sans doute, à répondre à une double préoccupation, notamment l’équivalence du diplôme et le relèvement du niveau des candidats à la profession.
Néanmoins il convient de souligner que l’admission sur BEPC imposait un séjour de trois 3 ans à l’Ecole Normale d’Instituteurs de l’Enseignement Général (ENIEG) et technique (ENIET). Ce qui conférait au diplôme de sortie l’équivalence du Baccalauréat.
Quelles peuvent être les conséquences du décret présidentiel ?
Depuis quelques années, les ENIEG se présentent comme des écoles pour la gente féminine. Très peu d’hommes frappent encore à sa porte. Cela parce que le gouvernement ne recrute plus automatiquement ses diplômés à la fonction publique.
La fermeture des cycles BEPC et Probatoire va davantage éloigner les aspirants à la profession. D’autant plus que les enfants qui ont obtenu leur baccalauréat ont depuis quelque temps compris qu’il serait plus utile d’apprendre un métier que de suivre une formation qui ne garantit pas l’insertion dans la fonction publique.
Rappelons que le décret (2023/434) du président de la république en date du 4 octobre 2023 porte sur l’organisation et le fonctionnement des écoles normales d’instituteurs, notamment les ENIEG et les ENIET.
Une clause du décret présidentiel fait savoir que l’Etat peut accorder des facilités aux élèves-maitres. S’agit-il des bourses ? S’agit-il de la documentation ? S’agit-il de l’annulation des frais de formation ?
Notons cependant que les élèves-maîtres entrés en formation avant la signature du décret présidentiel ne sont pas concernés par la réforme.
Augustin Roger MOMOKANA