Crise dans le NOSO : TOCKEM au chevet des personnes déplacées internes de la Commune de Fongo-Tongo.

Après la phase pilote du Projet d’Insertion des Déplacés Internes de la crise du nord-ouest et du sud-ouest dans la Menoua, qui a concerné les bénéficiaires de Dschang et Santchou, voici la deuxième phase 2. Elle concerne la Commune de Fongo-Tongo et la Commune de Santchou.

Lancement des activités de la phase 2 du projet d'insertion des déplacés internes de la Crise du NOSO dans le département de la Menoua. #CriseMigratoire #Cameroun #Dschang pic.twitter.com/O9s3qSLN5T

— Momokana Augustin Ro (@ARMomokana) September 18, 2023

Cédric METANGMO, le directeur général de TOCKEM justifie le choix : « On a choisi Fongo-Tongo dès la genèse de ce projet. Cela à cause de sa proximité avec le Lebialem, à cause des difficultés qu’elle a eu à traverser. Fongo-Tongo n’est pas seulement une commune d’accueil, mais une commune victime de cette crise. Il était donc important de venir aider les personnes déplacées et les populations hôtes avec les activités que nous proposons. Afin de les voir se développer en termes de compétences, en termes capacités de résilience et en termes de relèvement du niveau ou de standard de vie. »

TOCKEM a organisé, jeudi 14 septembre 2023, une réunion de présentation de son site de Fongo-Tongo. Celui-ci est logé dans l’enceinte de l’Hôtel de ville. Le site dont l’installation était réalisée à plus de 97% est destiné à abriter les activités d’encadrement des personnes déplacées internes de la crise dans les régions du nord-ouest et sud-ouest.

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« Avant on peignait Fongo-Tongo en noir, aujourd’hui vous avez l’occasion de dire que ce n’est pas juste. Fongo-Tongo est déjà une zone sûre. Comme vous avez pu le constater depuis que vous êtes là, chacun vaque paisiblement à ses occupations. Je voudrais vous rendre hommage pour cet appui que vous apportez à nos populations. Je vous souhaite bonne chance pour cette activité que vous venez mener dans notre arrondissement », se réjouit aujourd’hui le sous-préfet de l’arrondissement de Fongo-Tongo.

Outre la visite de présentation du site qui comporte quatre grands conteneurs adaptés aux autorités et aux populations conduites par le Sous-préfet MOUNTAPBEME POUNOUKO Jules Yves, assisté par le Premier adjoint au maire TENEFOH François, le Projet d’Insertion des Déplacées de la Crise anglophone dans le Département de la Menoua (PIDIC Phase 2) a été exposé ; de même que l’équipe du projet a été présentée (la coordinatrice du projet et son équipe d’une part, la cheffe du site et ses collaboratrices d’autre part).

Les kits sont au nombre de quatre. Il s’agit de conteneurs qui respectivement vont servir de bureau d’accueil, de cabine de consultation, des salles de cours, d’ateliers de coiffure et couture, et de toilettes écologiques. Ces installations modulables qui ont déjà été utilisés sur le site de Dschang pour la phase 1 du projet ont été convoyées à Fongo-Tongo.

Pour la réalisation de cette nouvelle phase du projet, TOCKEM a fait appel à des partenaires. Il s’agit d’associations dont les compétences sont éprouvées. The Alliance for International Medical Action (ALIMA) s’occupe du volet santé. Selon son responsable local de cette organisation dont le siège est à Dakar au Sénégal, la prise en charge des patients nécessitant des interventions spécialisées sera totale. Cette catégorie de patients sera référée soit au Centre médicalisé d’arrondissement de Fongo-Tongo soit à l’hôpital régional annexe de Dschang, selon le cas.

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NGOUPAYOU Solange rassure quant à la formation professionnelle, « Nous intervenons avec le Centre de formation professionnelle des enfants de l’Espoir de Mbouda. 40 personnes vont bénéficiaires de ce projet dans les formations en couture, en coiffure femme et coiffure homme. La durée de la formation est de sept mois. Les formations sont assurées par des professionnels chevronnés qui non seulement vont leur apprendre le métier, mais ils vont également leur apprendre à gérer leur entreprise. A la fin, les apprenants vont recevoir des kits de démarrage de leurs activités. Nous allons former des entrepreneurs et non des gens qui vont recevoir notre formation pour aller rester à la maison. »

La formation professionnelle en couture et coiffure est confiée au CFPEEM. Ce centre dont le siège est à Mbouda a fait ses preuves lors de la Phase 1. Pour cette seconde phase, l’objectif du projet est de 60 personnes dont 30 à Fongo-Tongo et 30 à Santchou, selon le quota 30% d’hommes et 70% de femmes.

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« La CDA s’est engagé à mener des activités génératrice de revenus pour à peu près 250 bénéficiaires dont 100 pour la zone de Fongo-Tongo et 150 pour la zone de Santchou. En ce qui concerne Fongo-Tongo, nous avons des projets en culture des végétaux et nous avons également des projets en élevage. Ce sont des projets qui, sur le court terme, pourront déboucher sur la mise sur pied d’une coopérative qui permettrait la consommation des produits ici sur place », explique BINYOU Marius.

Des formations en agriculture et élevage ne sont pas ignorées. En Agriculture, l’objectif est de 150 personnes déplacées internes (35% hommes et 65% de femmes), tandis qu’en élevage il est de 100 DIP (70% d’hommes et 30% de femmes). Elles sont assurées par Cameroon Debate Association (CDA) dont le siège est à Dschang.

Le volet éducation repose sur trois segments : les cours de soutien scolaires ou remise à niveau (600 enfants) ouvert à tous les enfants de la commune. Le segment réscolarisation pour les enfants en situation de décrochage (100 bénéficiaires).

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Selon Carine TSAKEM la coordonnatrice du projet, « l’objectif global est de faire 2930 bénéficiaires directes dont 678 femmes, 452 hommes et 1800 enfants pour ce qui concerne les déplacés internes ; et 2000 personnes dans la population hôte. Les bénéficiaires indirectes du projet sont la population du département de la Menoua dont les entreprises et prestataires locaux ».

La phase 2 du projet d’Insertion des Déplacés Internes de la Crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest dans le département de la Menoua est financée par le ministère français de l’Europe et des affaires étrangères et l’Ambassade de France au Cameroun.

Augustin Roger MOMOKANA