
C’est pratiquement grand un ouf de soulagement pour Célestin TAWAMBA et les siens, mais une déception pour le clan André SIAKA. Les membres du Groupement Inter Patronal du Cameroun (GICAM) réuni ce mardi 11 juillet en assemblée générale extraordinaire ont voté en faveur de la fusion avec Entreprises du Cameroun (ECAM).
Selon LA VOIX DU KOAT, 241 voix ont voté en faveur, contre 86 contre le projet. 2 bulletins nuls ont été enregistrés. En somme, ce sont 329 membres qui ont pris part à cette assemblée générale extraordinaire décisive pour l’unification du patronat camerounais.
Une fois l’euphorie passée, Célestin TAWAMBA a désormais les mains libres pour conduire à son terme le processus de fusion GICAM – ECAM. La fusion attendue est déjà un long processus. « L’idée de fusion, les discussions et les pourparlers étaient explorés depuis 4 ans. La décision quant à elle a été prise le 30 mars dernier, tandis que le traité de fusion a été signé 5 avril. » La fusion va apporter deux importants changements au niveau du patronat camerounais :
Le premier changement. Une fois que l’acte de fusion sera signé, le Cameroun aura un seul et unique organisation patronale, si l’on met de côté le SYNDUSTRICAM qui malgré son statut de syndicat acte aussi comme un patronat. Ainsi l’État du Cameroun tout comme les partenaires internationaux n’auront désormais en face qu’un seul et unique interlocuteur. Par ailleurs, cela permettra à la nouvelle entité de mettre effectivement en place les différents collèges qui donnent son ossature au patronat. Il s’agira d’une organisation dont l’efficace des actions devra être bâtie sur une organisation interne qui prenne en compte les différents secteurs de l’économie ou encore les corps de métiers.
Le second changement. Les textes fondateurs des deux entités vont disparaitre au bénéfice de nouveaux textes : statuts, règlement intérieur et code électoral. Ces nouveaux textes prendront en compte les points positifs de chacune des deux organisations et surtout auront un élan prospectif. Logiquement, la nouvelle entité devra porter le nom GICAM puisqu’il s’agit d’un très lourd patrimoine qui date de plus de 60 ans (il est le 12 juin 1957), qui a un investissement physique colossale (immeuble siège) et un important patrimoine intellectuel. Sauf erreur de jugement ou mauvaise appréciation des membres de l’assemblée générale constitutive.
Un fois cela dit, des questions surgissent : quelle valeur représente les actifs des deux organisations et est-ce que le poids des actifs ne créera pas un déséquilibre de forces lors de l’élaboration de nouveaux textes et du partage des responsabilités au sein de la nouvelle organisation ? Naturellement elles seront reversées à la nouvelle organisation. Au plan structurel, une autre question va se poser : quels critères seront arrêtés de manière à éviter toutes frustrations dans la prise des décisions au conseil d’administration ou à l’assemblée générale? Est-ce que la nouvelle entité ne sera pas un club de clans? Dans tous les cas et quoi qu’il sera, Célestin TAWAMBA sera le premier bénéficiaire de la fusion. Non seulement il devient éligible-sauf clause spécifique-, mais il ira aux élections avec une prédiction largement favorable. Il devra compter sur le soutien du clan ECAM et sur celui des partisans de la fusion au sein du GICAM.
D’après notre source, de nombreux médias ont été renvoyés hors du Siège du GICAM où se tenait l’assemblée générale. Parmi ces médias, les journalistes du Groupe Équinoxe Télévision qui est lui-même membre du groupement.
Augustin Roger MOMOKANA