
Elle doit sa nomination, sans doute, à son activisme magnifié et spectaculaire pour la transition au Gabon.
Laurence Mbango dont la nomination au poste de ministre des Nouvelles technologies, de l’information et de la communication fait des gorges chaudes aussi bien au Gabon qu’au Cameroun n’est pas camerounaise. Elle est plutôt franco-gabonaise.
Le Cameroun n’accepte pas la double nationalité. Cette dame est pourtant née le 17 octobre 1977 à Douala sous le nom Laurence Mbango, d’une mère camerounaise, NGONGINYA MOUKOURI Elisabeth, et de « père inconnue » comme l’on dit ici.
Plus tard, quatre ans exactement après sa naissance, sa mère et un gabonais, Michel NZOGHE, s’unissent. C’est ainsi que le mari de maman la reconnais par un jugement du tribunal de Libreville en date du 13 octobre 1975. Elle prend le nom de MENGUE-Me-NZOGHE. Nom qu’elle conserve jusqu’à son mariage en 1992 avec Cyrille NDONG. Ce mariage fait d’elle une française par processus de naturalisation.
Le problème à l’heure qu’il est, c’est que les militaires ont eux-mêmes violé la charte de la transition qu’ils se sont taillée. Parmi les conditions que doivent remplir les membres du gouvernement de la transition, la première c’est « être de nationalité gabonaise d’origine ». Le comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) va-t-il modifier la Charte ? Va-t-il remplacer madame la ministre par une autre personne ? On ne perd rien à attendre.
A titre de rappel, Laurence MBANGO est nommée dans le cadre d’un réaménagement spécial du gouvernement formé la veille. Elle arrache ainsi le poste du Lieutenant-colonel Ulrich MANFOUMBI MANFOUMBI désormais ministre délégué à la présidence de la République et porte-parole du CTRI.
Augustin Roger MOMOKANA
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