
La Tribune n’est pas une auberge, encore moins un restaurant ou un petit coin public. Elle est une vitrine de Dschang.
L’incivisme des populations peut entrainer des conséquences graves, dont la fermeture d’un lieu public aux usagers. Il s’agit dans ce cas d’une décision extrême.
A Dschang, malgré les usages que certains faisaient de la « tribune », personne ne pouvait imaginer que son accès libre n’était plus qu’une affaire temporaire. La bande de limitation de l’accès est effective depuis ce mercredi 6 septembre 2023.
La décision du maire Jacquis KEMLEU TCHABGOU est une preuve que les citoyens doivent faire montre de civisme lorsqu’ils fréquentent les lieux publics. Ils doivent la laisser en l’état, tel que tous ceux qui viennent après ne s’en trouvent pas persécuté par son état insalubre.
Cette culture du bien public que le maire veut inculquer à ses concitoyens n’est pas encore à l’ordre du jour à Dschang dont le statut universitaire, politique et touristique se passe de tout commentaire.
Pour l’imposer à ses concitoyens, le maire Jacquis KEMLEU TCHABGOU a fermé l’accès de la tribune de la place des fêtes au public. Ainsi une ceinture de sécurité a été installée afin que les citoyens qui pouvaient s’y réfugier en cas de pluies, de nécessité de repos, se trouvent obliger de continuer leur route.
Selon la circulaire du maire y relative, certains usagers de la tribune profitent pour y laisser des immondices dont, les déchets de leur restauration, leurs matières fécales, ou encore des condoms qui témoignent de l’usage qu’ils font nuitamment de ce lieu. La Tribune n’est pas une auberge, encore moins un restaurant ou un petit coin public.
Dorénavant pour avoir accès à la place des fêtes de Dschang, la tribune, il faudra avoir obtenu l’autorisation de la mairie. Une pilule difficile à avaler pour les organisateurs des marches sportives et autres, les associations qui se déplacent en convoi pour les deuils et les autres. Ils l’ont toujours sollicitée pour mobiliser leurs partisans en vue du départ.
Si la décision de l’autorité municipale est saluée, il n’en demeure pas moins sujet à des questionnements. Est-ce que la ceinture de sécurité va tenir ? Pourquoi n’avoir pas posé une grille qui rende effectivement inaccessible ?
La présence de la police municipale sera-t-elle permanent ? Qui veillera à l’application de la décision une fois la nuit tombée ?
Ils ont beau détruire la barrière de sécurité, le lendemain est-elle remise. Cette défiance à l’autorité municipale va-t-elle anticiper la pose des grilles de sécurité ?
Augustin Roger MOMOKANA