
Le « Projet d’insertion des personnes déplacées internes de la crise anglophone dans le département de la Menoua », sur 10 mois, a dont la restitution a eu lieu le jeudi 29 juin a concerné les communes de Dschang et Santchou, en partenariat avec le syndicat des communes de la Menoua (SYCOME).
« Ce projet est notre premier projet dans ce que nous appelons l’humanitaire d’urgence. Et je pense que nous l’avons tellement bien fait (…) que l’ambassade va nous accorder une extension », dixit Dr Pierre Marie METANGMO, président de l’association TOCKEM.
En présence du 3e Adjoint préfectoral de Dschang représentant du préfet du département de la Menoua, de l’Adjoint du Sous-préfet de l’arrondissement de Dschang, des représentants des maires de Dschang, Santchou, Fokoué et Fongo-Tongo, TOCKEM a procédé jeudi 29 juin 203 à la restitution du projet pilote d’insertion des populations déplacées internes du département de la Menoua.
Restitution du projet d'insertion des personnes déplacées de la crise anglophone dans la département de la Menoua #Crise #Cameroun #Menoua pic.twitter.com/LOZkaMwN48
— Momokana Augustin Ro (@ARMomokana) July 3, 2023
Initié et piloté par TOCKEM, le projet d’insertion dans le département de la Menoua des déplacés internes de la crise anglophone a permis en 10 mois d’impacter directement la vie de 14300 personnes dans quatre secteurs : éducation, entrepreneuriat, formation professionnelle en coiffure et couture, consultations médicale et soins de santé, prise en charge psychologique, établissement de cartes nationales d’identité et actes de naissance.
Le projet a été possible grâce aux financements du ministère français de l’Europe et des affaires étrangères avec la participation du Centre de crise et de solution, et de l’ambassade de France au Cameroun ; sans oublier l’appui institutionnel de l’État du Cameroun, les soutiens logistiques des Communes de Dschang et Santchou.
« L’une des choses qu’on a fait c’est qu’on n’a pas cheminé seul. On s’est entouré d’associations locales. On a été capable de mobiliser autour de nous toute une série de partenaires. Toutes ces personnes se sont données corps et âme dans l’exécution de ce projet. Avec la transition qui va être financée par le ministère des affaires étrangères de la France, nous allons mettre en place un projet beaucoup plus ambitieux et qui s’étendra sur plusieurs années »
Dans leur allocution, le directeur général et le président de TOCKEM ont rendu un vibrant hommage aux partenaires qui ont œuvré pour l’opérationnalisation du projet. Que ce soit GLEP, ASEL, ASCOVIME, APDEL, CFPEEM, CDA, chacun a donné le meilleur de lui pour l’atteinte de l’objectif commun. Un standing ovation leur a été adressé, suivi de la remise des attestations aux bénéficiaires et à ces organisations partenaires qui ont animé les différents ateliers.
Restitution du projet d'insertion des personnes déplacées de la crise anglophone dans la département de la Menoua#Crise #Cameroun #Menoua pic.twitter.com/Tlh2HWvg74
— Momokana Augustin Ro (@ARMomokana) July 3, 2023
« Avec l’énergie positive que je sens ici, avec l’engagement de tous nos partenaires, avec l’engagement et le sérieux de ces communautés vers qui ce projet était tourné, plus rien ne sera impossible. On dit souvent « impossible n’est pas Camerounais », je dis impossible n’est pas TOCKEM. Ensemble nous allons soulever ce défi.»
Même si le rapport de l’évaluateur n’est pas encore disponible, il va sans dire que les principaux indicateurs annoncent déjà la seconde phase du projet. Dr Pierre Marie METANGMO, le président de TOCKEM, a annoncé à cet effet que la Commune de Fongo-Tongo fera partie de la prochaine phase.
Le représentant du préfet du département de la Menoua a saisi l’occasion pour rendre un vibrant hommage du gouvernement aux communautés hôtes qui ont accueillis les populations déplacées. Cela « témoigne le vivre ensemble et la cohésion nationale » qui sont des valeurs chères au président de la République, S.E. Paul BIYA, « surtout en ce moment où le Cameroun fait face à la montée du discours ethnique et à la stigmatisation », a-t-il renchéri.
Augustin Roger MOMOKANA