
A travers une conférence de presse jeudi 5 octobre 2023 à son siège situé au quartier Mbandoumou à Yaoundé, l’association des Raffineurs des oléagineux du Cameroun (ASROC) a souligné la nécessité de consommer de l’huile propre.
Jacquis KEMLEU TCHABGOU s’exprimait devant un panel de journalistes réunis en vue de la présentation de la situation du marché des huiles raffinées au Cameroun.
Aussi, le secrétaire général rassure les ménages de la disponibilité en quantité suffisante des huiles de bonne qualité, du savon de ménage et de bien d’autres produits sur le marché.
Curieusement, le consommateur camerounais a pris une très mauvaise habitude quant à la qualité de l’huile qu’il consomme. Il se rabat sur des huiles dites de vrac au lieu de s’alimenter en huiles raffinées et certifiée par l’agence nationale de la norme et qualité (ANOR).
Les huiles de bonnes qualités sont certifiées, étiquetées et produites par des entreprises bien connues de tous : Mayor, HCC, SCS, Azur, SAAGRI, etc.
Loin de se préoccuper pour leur santé, les consommateurs camerounais sont montre plutôt particulièrement regardant sur leur porte-monnaie. Leur souci étant de réaliser des économies. D’où la préférence pour le vrac pour les uns et des huiles brutes pour d’autres.
Jacquis KEMLEU TCHABGOU attire les conséquences de ces consommateurs peu avisés sur les conséquences de leurs choix : elle est surtout sanitaire. De nombreuses maladies dont le cancer ont pour cause l’huile de mauvaise qualité.
« Ces huiles-là menacent la santé des consommateurs au regard de leur qualité qui n’est pas avérée. Huiles qui ont fait objet des analyses qui ont montré qu’elles étaient dangereuses pour la santé humaine », a-t-il martelé.
Face à des consommateurs indémontables, le secrétaire général de l’ASROC souligne la responsabilité des acteurs de la chaine de l’huile malpropre à la consommation. Elle va du producteur au commerçant.
Convaincu que les choix des consommateurs peuvent découler de leur méconnaissance des huiles, Jacquis KEMLEU TCHABGOU fait une précision de taille : « il y a des huiles qui sont uniquement destinées à l’assaisonnement, d’autres à la cuisson. »
Le constat nécessite des mesures fortes dans l’intérêt de la santé des consommateurs. Il s’agit de veiller à l’application de la teneur de la correspondance du Ministre du Commerce du 06/01/MINCOMMERCE/CAB du 19 septembre 2023, interdisant la commercialisation des huiles en vrac.
Rappelons que Jacquis KEMLEU TCHABGOU est également le président du centre technique agroalimentaire du Cameroun (CTA-CAM) dont la mission est également la sécurité alimentaires des camerounais dont l’alimentation souffre des carences en micronutriments, notamment la Vitamine A.
La filière des oléagineux est en pleine expansion grâce à ses investissements cumulés à hauteur de 700 milliards de FCFA. Il emploie plus de 60 000 personnes. Malheureusement elle souffre ces derniers temps du contrecoup des importations d’huiles végétales raffinées non conformes et d’une concurrence déloyale des marchands des huiles du vrac.
Augustin Roger MOMOKANA