
Selon Armelle NDONGO, le secrétaire générale WILPF Cameroun, « des efforts sont faits au niveau des communautés pour briser les barrières pour que le gap entre les hommes et les femmes ne se ressente plus.» Ainsi les hommes sont aux côtés des femmes pour les stimuler afin qu’elles participent à la construction nationale.
Womens International League for Peace and Freedom (WILPF) Cameroun a réuni jeudi 2 novembre 2023 à Dschang journaliste, chefs traditionnels, organisations de la société civile et déplacées internes de la crise anglophone.
Au cœur de cet atelier « un dialogue de solidarité avec les acteurs clés de la promotion de la paix au Cameroun ». Ceci pour commémorer le 23e anniversaire de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies dont l’objet est d’une part, et pour réfléchir sur les mécanismes d’engagement des hommes aux côtés des femmes pour construire une paix durable au Cameroun d’autre part.
Que ce soit les chefs traditionnels, les leaders religieux, des expériences ont été partagées qui indiquent les efforts déjà déployés pour l’inclusion de la femme dans la vie des communautés. Dans cet esprit, à Foréké-Dschang par exemple, les reines ne sont plus confinées dans le palais, elles s’affirment par les emplois dans les services publics ou privés.
Pour sa Majesté DJOUMESSI III WAMBA Mathias, chef supérieur du groupement Foréké-Dschang, l’éducation doit être le socle du changement et de la lutte contre les violences sexistes. Aussi s’engage-t-il à procéder par la sensibilisation et l’éducation pour amener sa population à éradiquer la violence sous toutes ses formes afin de permettre une meilleure cohésion homme-femme.
« Il s’agira de faire comprendre à nos enfants que les hommes et les femmes doivent partir sur le même pied d’égalité », a-t-expliqué à Sinotables.
Même son de cloche chez Ibrahim DASSABI, iman à la mosquée centrale de Dschang. Selon ce dernier, les différentes contributions ont souligné la nécessité de laisser sortir la femme de la maison, ce afin qu’elle participe au développement de la société. Ainsi, « la société doit se développer avec la femme et l’homme. Le combat mené par cette organisation ne s’inscrit pas en faux des principes de l’islam », a-t-il expliqué à Sinotables.
Pour mieux édifier les participants, une série d’exposés ont été faits, qui ont permis de mettre en évidence les sources de la violence, les mécanismes de prévention et de lutte, la participation, la protection, le secours, etc.
Il va sans dire que l’heure est à la lutte contre la masculinité qui empêche à la femme de s’épanouir. L’on ne peut plus croire participer seul à la vie du couple ou de la communauté. Les poches de résistances doivent être brisées afin que chacun puisse se sentir concerné par les défis qui interpellent la société.
L’atelier de Dschang a connu la participation active de plusieurs personnalités de marque donc la présidente mondiale de WILPF International, Sylvie DONGMO.
Augustin Roger MOMOKANA