
Le système éducatif camerounais est obsolète. Nos décideurs observent encore l’école d’aujourd’hui avec les lunettes du moyen âge. Pourtant le temps impose une mutation radicale non seulement du calendrier mais aussi des contenues. L’adaptabilité !
Face au développement des technologies, aux crises environnementales, aux problèmes d’emploi, il est urgent de changer de fusil d’épaule. Continuer à garder nos enfants comme des lapins ne servira pas la bonne cause. Les réformes sont nécessaires pour projeter notre développement pragmatique rapide.
Pourquoi n’imaginons-nous pas une école où les enfants alternent cours théoriques et ateliers pratiques, où les enfants ne sont plus tenus par la course aux diplômes, mais par la rage d’avoir des compétences pratiques qui leur permettent de résoudre des problèmes concrets ?
Cette école où les enfants ne sont plus soumis à tout, mais aux connaissances essentielles : langues, mathématique, physique, chimie, philosophie, entreprenariat, leadership ; histoire, géographie, environnement, santé et hygiène, technologie, inventions, citoyenneté, arts, agriculture et alimentation, le droit et la politique, le commerce.
Ce type d’école en deux temps-ils me répondront comme jadis -, dispense des cours théoriques en matinée, et des ateliers pratiques en après-midi. Et au fur et à mesure que l’enfant évolue, il se spécialise dans trois ou quatre domaines principaux, avec deux options facultatives.
Ainsi dit l’école est divisée en trois ou quatre cycles ou niveau : le niveau de base est celui qui initie l’enfant à la lecture, écriture, l’art oratoire, l’observation de la nature, à la vie en communauté (03 ans). Au deuxième niveau l’enfant s’imprégnera des langues, de la mathématique, de la chimie appliquée, de la géographie, de l’histoire, de l’agriculture et alimentation, des arts (5 ans). Au troisième niveau il sera question de la physique appliquée, de la philosophie, de la technologie, de la santé et hygiène, de l’entreprenariat, le droit et le politique (4 ans). Le quatrième niveau qui sera celui où l’enfant décide lui-même des matières qu’il étudiera pendant les quatre prochaines années. Les groupes seront : agriculture et alimentation, environnement, technologie – commerce – langue ; physique-chimie-mathématique- technologie – langue ; droit et politique-philosophie-technologie- langue ; santé et hygiène – nutrition – technologie-langue -entreprenariat ; Histoire – géographie – politique- entrepreneuriat – langue ; arts – entrepreneuriat – droit -langue. Il pourrait y avoir de combinaisons autant que possible.
Après le quatrième niveau, l’enfant aura deux options au choix : la formation professionnelle ou l’enseignement supérieur. L’enseignement supérieur sera reconfiguré de manière à servir de cycle supérieur d’approfondissement de la spécialité.
Un système comme celui-ci serait également innovant s’il structure ses programmes sur une année scolaire de sept mois de cours, trois mois de stages obligatoires, et deux mois de vacances. Ceci à partir du deuxième niveau. Les enfants passeront d’un niveau à l’autre sur la base d’une évaluation sanctionnée par un la délivrance d’un certificat de fin de cycle.
Augustin Roger MOMOKANA