
VOUKENG KEMTSOP Ismaël est sociétaire de l’équipe nationale du cyclisme du Cameroun. Il fait partie des athlètes qui disputent en ce moment le 19ème Tour cycliste international du Cameroun. Malgré les pannes dont son vélo a fait l’objet au cours de l’étape Loum – Dschang, il a franchi la ligne d’arrivée après avoir avalé les 10 km de la falaise de Dschang.
Le fils de la Menoua a occupé le 24e sur 37 et occupe le 29e rang au classement général à l’issue de la 6e étape, avec 26’22’’ de retard sur le maillot jaune.
Quel sentiment vous anime après la ligne d’arrivée ?
Cela a été très difficile. Tout le monde le sait, la falaise de Dschang est la côte la plus élevée en termes de pourcentage au Cameroun. On s’y attendait. Mais je dois dire que l’étape a été particulièrement compliquée pour moi. Deux pannes. Ce qui m’a contraint d’user de plus d’énergie pour d’abord rallier le peloton et franchir par la suite la ligne d’arrivée.
Au finish quel rang occupez-vous à l’issue de cette étape ?
Nous avons notre leader qui est arrivé avec le maillot jaune. Il est bien classé et nous espérons qu’il sera sur le podium ou au pied du podium. C’est ce qui est important lorsqu’on court en équipe.
Qu’est-ce que ça vous fait d’arriver à la maison lors d’une compétition aussi importante et prestigieuse comme le Tour cycliste international du Cameroun ?
C’est un grand plaisir d’arriver dans son village, de constater que toute la ville est sortie pour accueillir la compétition. C’est vraiment extraordinaire de voir comme ils nous acclament, de constater qu’ici les gens aiment beaucoup notre sport.
Comment est-ce que vous préparez une compétition comme celle-ci ?
Une compétition comme celle-ci se prépare pendant plusieurs mois. Vous savez, le cyclisme est une discipline sportive très difficile. Il y a d’abord un travail individuel et un travail collectif, puis un stage. En ce qui concerne le stage, il a duré plus d’un mois.
Vous dites que la Falaise de Dschang est la colline la plus difficile en pourcentage, cela voudrait dire quoi ?
Cela signifie qu’elle est plus raide que toutes les autres, en plus elle est longue d’une dizaine de kilomètres. Vous ne pouvez pas y allez si vous n’êtes pas bien préparé, si vous n’êtes pas dans votre peau. Heureusement on a été à la hauteur.
Quel regard portez-vous sur le cyclisme, quel conseil à quiconque souhaiterait s’y lancer ?
Comme je l’ai dit, le cyclisme est un sport très difficile. Il demande beaucoup d’efforts et beaucoup de patience pour s’y faire un nom. Pour celui qui souhaite le pratiquer, il doit avoir cela à l’esprit, mais être déterminé et plein d’énergie pour aller toujours de l’avant, pour ne jamais se laisser atteindre par l’idée d’abandonner.
Merci et beaucoup de courage pour la suite
Je vous en prie.
Propos recueillis par Augustin Roger MOMOKANA